Alors que la date de livraison initiale de l’autoroute est-ouest avait été fixé à fin 2009 et que les parties centre et ouest ont été réalisées et livrées, la partie orientale du projet, confiée au consortium japonais Cojaal, continue au contraire de se débattre dans des difficultés techniques et financières inextricables.
Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a affirmé hier à Constantine, que le tronçon d’autoroute est-ouest oriental de l’au sera intégralement ouvert à la circulation « dans le courant de l’année 2015 ». Les travaux de réalisation du tronçon autoroutier reliant la wilaya de Constantine à la frontière tunisienne seront achevés « au cours de l’année 2015 », a indiqué le ministre au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à l’issue d’une visite de travail dans la wilaya de Constantine. Le tunnel N°1, d’une longueur de deux (2) kilomètres entre la zone de Djebel Ouahch (Constantine) et Didouche-Mourad, présenté comme « l’un des plus rebelles à l’échelle mondiale avec une nature de sol accidentée et glissante » sera ouvert à la circulation « d’ici au début de l’année 2015 », a assuré M. Chiali.
Faisant part de son « insatisfaction » quant à la cadence imprimée aux travaux de réalisation de ce lot, M. Chiali a instruit les responsables du consortium japonais COJAAL, chargé du projet, à l’effet « d’accélérer le rythme des travaux et d’agir avec plus d’efficacité pour permettre la livraison de ce tronçon névralgique dans les meilleurs délais ». Une réunion de travail regroupera d’ici à la fin de la semaine en cours les responsables de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) et du consortium COJAAL (des représentants de cette entreprise seront en Algérie après demain) pour examiner « les dispositions à prendre pour remédier aux retards constatés ».
Soulignant l’importance du segment de l’autoroute reliant les wilayas de Constantine et d’Annaba, le ministre a indiqué que son département a « déjà prévu des alternatives pour permettre la livraison de ce tronçon dans les meilleurs délais ». M. Chiali qui a fait état des problèmes de déplacement auxquels font face les usagers de la route nationale reliant Annaba à Constantine, notamment, a affirmé que l’Etat algérien veillera à ce que ce projet soit « achevé suivant la qualité requise et avec le moins de désagréments. »
Le ministre qui a admis que l’entreprise de réalisation « fournit malgré tous des efforts pour achever ce qui reste du projet », a cependant estimé que cela demeure « insuffisant » et qu’il était « important pour COJAAL de dépasser toutes les contraintes techniques rencontrées sur le terrain d’autant que ce projet lui a été accordé en étude et réalisation ».
Les responsables de COJAAL qui ont affirmé « n’avoir jamais eu à faire face, dans leur carrière professionnelle, à un tel problème de glissement de terrain, notamment sur une partie de près de 400 mètres du tunnel N°1 », ont affirmé que des techniques « hautement avancées » ont été mises en œuvre pour contourner cette contrainte.
Des pénalités de retard pour COJAAL
Farouk Chiali, a également indiqué, que des pénalités de retard seront appliquées au consortium japonais COJAAL en raison des retards constatés dans la livraison du projet.
Les clauses relatives aux délais de réalisation, clairement énoncées dans le contrat signé entre la partie algérienne et le consortium COJAAL, seront « appliquées à la lettre », a souligné M. Chiali. Le retard enregistré dans la livraison de ce projet « ne constitue pas une exception algérienne », a toutefois relevé le ministre, signalant que ce type d’impondérables est également observé dans les pays les plus développés.
Après avoir précisé que la partie algérienne sera « intraitable sur ce dossier », M. Chiali a annoncé l’organisation, à la fin de la semaine en cours, d’une rencontre avec les responsables de COOJAL pour étudier des dispositions à mettre en œuvre en vue de remédier aux retards constatés.
Rédaction AF et Agences