Les prix des viandes rouges pourraient atteindre des sommets d’ici quelques jours, affirme le président du Comité national des commerçants en viandes rouge, Remram Mohamed Tahar. Et ce n’est pas une quelconque mesure contenue dans la loi de finance 2017 qui en serait la cause, mais il s’agit là d’une conséquence de la fermeture définitive de l’abattoir d’Hussein Dey (Alger).
En effet, les autorités de la wilaya d’Alger ont affiché, ces derniers jours, l’ordre de fermeture de cet abattoir, considéré comme le plus grand d’Alger, auprès duquel se fournissent la majorité des bouchers de la capitale et des environs. A cet effet, les membres du Comité national des commerçants en viandes rouge expriment leurs inquiétudes. Selon eux, les autres abattoirs, ceux de Zeralda, de Rouiba et de Bordj El Bahri, n’ont pas une capacité permettant de satisfaire la demande.
Selon Remram Mohamed Tahar, les bouchers de la capitale préféraient l’abattoir d’Hussein Dey qui leur fournissait une viande de qualité. Celui-ci ajoute que cette situation va avoir dans un futur proche, si jamais cette décision de fermeture est maintenue, sur les prix. «Le prix de la viande ovine actuellement cédé à 1.100 DA pourrait passer à 2.600 DA et celui de la viande bovine passerait de 900 DA à 1.500 DA», a-t-il déclaré.
Cet état de fait va par ailleurs engendrer la prolifération d’abattoirs anarchiques avec tous les risques que cela comporte pour la santé des consommateurs.
Elyas Nour