Pour célébrer la Fête du travail, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) appelle à une marche, ce vendredi 1er mai, à partir de 10h, de la place de l’Olivier à l’ancienne mairie de la ville de Tizi-Ouzou.
S’inscrivant dans une logique universaliste, la CGATA « se déclare partie prenante du mouvement syndical international et veut faire de sa première sortie officielle un moment de communion avec les travailleurs du monde entier », lit-on dans son appel à la marche. Cette manifestation se veut ainsi être « un acte de réappropriation de la résistance et du combat des travailleuses et travailleurs en Algérie ».
Lequel combat, ajoute-t-on dans le document, se traduit à cette occasion autour des mots d’ordre qui consistent en « la défense des droits des travailleuses et travailleurs et particulièrement le droit à une vie décente à travers la défense de leur pouvoir d’achat, en prenant en compte celui des retraités, la défense du libre exercice du droit syndical et de toutes les libertés individuelles et collectives ainsi que le soutien et la participation de la CGATA aux luttes de toutes les franges de la société (chômeurs, étudiant, travailleurs précaires, contractuels, militants associatifs, militant du droit au logement, militants contre la corruption, militant pour le droit à la santé, militant pour l’amazighité, militant pour les droits humains …) ».
La manifestation sera également l’occasion d’exiger « la libération de tous les détenus militants des droits de l’homme et des chômeurs ainsi que et l’arrêt des poursuites judiciaires, l’intégration de tous les syndicalistes suspendus ou radiés dans leurs postes de travail, l’abrogation pure et simple de l’article 87 bis qui, dans sa nouvelle configuration, n’apporte que quelques miettes qu’aux seules catégories 1, 2 et 3, le respect de l’élargissement des conventions collectives à tous les secteurs et travailleurs qu’ils soient dans le secteur économique privé et public, la refonte du statut de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les fonctionnaires, refuser le projet du Code du travail car l’avant-projet, de par son contenu, consacre l’élargissement du travail précaire, enlève toute protection au travailleur et muselle les organisations syndicales ainsi que le respect et l’application de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie et leur publication dans le Journal officiel ».
Le choix de la capitale du Djurdjura pour accueillir cette « marche pour la dignité » est autant symbolique que la date du 1er mai, puisque, pour la CGATA, c’est « la ville de toutes les luttes et de tous les sacrifices« .
La CGATA, faut-il le rappeler, regroupe des syndicats autonomes (SNAPAP, SNAP, SNATEG, SNAT, SNAE, SATN, SESS), la LADDH ainsi que la CNDDC (chômeurs).