Selon l’agence de presse britannique Reuters, le gouvernement algérien envisagerait de permettre aux principales banques publiques du pays de s’introduire en Bourse afin de développer leurs activités de marché et diversifier leurs sources de financement pour compenser l’impact de la chute des recettes pétrolières.
L’agence a, en outre, expliqué que ce projet donnerait à des investisseurs étrangers la possibilité de devenir majoritaires au capital de certaines banques algériennes.
La fonte des ressources financières du pays suite au recul des recettes pétrolières semble être à l’origine de ce projet. « L’ère du baril à 100 dollars est révolue. Nous n’avons pas d’autre choix que de changer de politique », a déclaré une source haut placée requérant l’anonymat, ajoutant que « les réformes se feront lentement, mais on ne reviendra pas en arrière ».
Reuters a souligné le fait qu’il était impossible d’avancer des certitudes eu égard à la situation actuelle, la sphère économique étant très volatile et répond aux stimuli de plusieurs acteurs.
Cela dit, la révision de l’encadrement du capital des banques figure dans le projet de budget 2017 actuellement en débat au Parlement. Le texte prévoit que les banques voulant s’introduire à la Bourse d’Alger devront obtenir un « feu vert préalable » de la banque centrale avant toute initiative susceptible de faire passer plus de 49% de leur capital entre des mains étrangères.
Rappelons que les autorités avaient prévu d’ouvrir le secteur bancaire aux capitaux étrangers en 2007, annonçant la vente de la majorité du capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA), avant de renoncer deux jours seulement avant la date limite pour le dépôt des offres, arguant alors de les retombées de la crise financière internationale. Deux ans plus tard la règle des 51/49 entrait en vigueur.
Massi M.