La Banque d’Algérie a institué un marché interbancaire des changes autorisant les banques et établissements financiers ainsi que des intermédiaires agréés à conclure entre eux, et avec leur clientèle, des transactions d’achat et de vente de devises contre le dinar. La Banque d’Algérie ouvre aussi droit à la clientèle de ces établissements financiers de bénéficier de prêts en devise dont les cours de change et les taux d’intérêt sont négociés librement par les intervenants.
«La Banque d’Algérie institue un marché interbancaire des changes. Les banques et établissements financiers interviennent sur ce marché dans le cadre d’un dispositif décentralisé », peut-on lire dans l’article 1 du règlement n° 17-01 du 10 juillet 2017 relatif au marché interbancaire des changes et aux instruments de couverture du risque de change, paru dans le dernier Journal Officiel.
Ce règlement permet aux banques et établissements financiers ainsi qu’à des intermédiaires agréés, de conclure entre eux et avec leur clientèle, des transactions d’achat et de vente de devises contre dinar. Les intermédiaires agréés ont été dotés de la capacité de prendre des dépôts en devise de la clientèle et accorder à cette dernière des prêts en devise.
Ces intermédiaires agréés peuvent aussi conclure entre eux, sur le marché interbancaire des changes, pour leur propre compte et/ou pour le compte de leur clientèle, des transactions de change au comptant, se résumant à une transaction de change entre deux parties à un prix appelé «cours comptant» ou «spot», ainsi que des opérations de trésorerie devises, par laquelle le prêteur prête à l’emprunteur un montant libellé dans une devise donnée, pour une période, et à un taux d’intérêt convenu au moment de la conclusion de la transaction. À la date d’échéance, l’emprunteur rembourse au prêteur le montant en principal augmenté des intérêts. Ces intermédiaires pourront effectuer, à l’avenir, des opérations de change au comptant avec des banques non-résidentes.
Dans son article 7, ce règlement définit les ressources en devises laissées à la disposition de ces intermédiaires, provenant notamment, des recettes rétrocédées issues des exportations de biens et de services hors hydrocarbures et produits miniers; des sommes provenant de tout crédit financier ou d’emprunt en devises contracté par les intermédiaires agréés pour leurs besoins propres ou pour ceux de leur clientèle; des sommes provenant d’achats effectués sur le marché interbancaire des changes ainsi que des soldes des comptes devises de l’ensemble de la clientèle et de toute autre ressource que définira, en tant que de besoins, la Banque d’Algérie.
M.M.