Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a fait part, hier lundi, de la volonté de l’État d’ouvrir une banque à l’étranger afin de capter l’épargne de la diaspora algérienne. Cette décision semble bien tardive. Nos voisins marocains s’y sont attelés dès les années 80.
Répondant aux questions des députés, lors d’une séance débat consacrée à la loi sur la monnaie et le crédit, hier lundi, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a fait part de la volonté des autorités d’ouvrir une banque à l’étranger pour capter les capitaux épargnés par la diaspora.
Il faut savoir que les émigrés algériens ont transféré en 2016, 2,4 milliards de dollars à leurs familles résidant en Algérie. Une volume dérisoire, si l’on se réfère aux sommes transférées par nos voisins. La diaspora marocaine a ainsi transféré 7 milliards de dollars la même année; les Tunisiens, 2,3 milliards pour une population trois fois inférieure à celle de l’Algérie. Les Égyptiens, pour leur part, ont envoyé dans leur pays 16 milliards de dollars.
Il faut également noter que le Maroc a ouvrert des banques en Europe à partir des années 1980. Deux succursales de la banque marocaine Attijari Bank avaient été créées, à cette époque-là, en France (BMC) et en Belgique (Wafabank). Les deux entités ont fusionné en 2004, pour donner naissance à Attijariwafa Bank, avec à la clé, l’ouverture de nombreux bureaux de représentation, de sociétés financières et de succursales sur tout le continent européen
M.M.