Le patron de l’ETRHB Ali Haddad multiplie, ces derniers jours, les interventions publiques pour convaincre le gouvernement de lui céder des terres. La requête formulée est justifiée par «un manque accru» auquel font face ses amis du FCE en termes de foncier industriel «nécessaire au parachèvement du programme du président de la République». Pour régler ce problème, Haddad demande 30 000 hectares de terres le long de l’autoroute Est-Ouest pour la réalisation de dix projets « pilotes ».
À peine remis des embrouilles avec le précèdent gouvernement, dirigé par Abdelmadjid Tebboune, le puissant patron de l’ETRHB et chef du FCE, Ali Haddad, renoue avec ses anciennes pratiques en demandant aux pouvoirs publics plus de privilèges. Dans un un post sur sa page Facebook, il réclame 30 000 hectares de terres pour réaliser dix projets industriels.
Le cheval de bataille du moment semble être celui de l’accès au foncier industriel. Dans sa publication, M. Haddad le qualifie d’ailleurs de «facteur déterminant pour l’expansion rapide de notre économie». Convoquant le nationalisme économique, le patron de l’ETRHB soutient qu’il est aujourd’hui plus que jamais «indispensable de lever cette lourde contrainte (manque de foncier NDLR», ajoutant que l’entreprise algérienne souffre depuis toujours de difficultés énormes en la matière.
Pour résoudre le problème, M. Haddad propose une recette miracle: « Accorder au secteur privé la possibilité de créer, d’aménager et de gérer, dans le cadre du système de concession, des parcs industriels le long de l’autoroute Est-Ouest ». En clair, Ali Haddad et ses amis du FCE demandent une modification du système actuel de concession pour aboutir à terme, à un système permettant la cession de ces terres. Affaire à suivre.
M.M.