C’est devenu une tradition : la grève dans la Fonction publique, initiée par l’intersyndicale donne lieu, cette fois encore, à une guerre des chiffres entre les syndicats et les départements ministériels.
Dans un communiqué rendu public en début d’après-midi, le collectif des syndicats autonomes s’est félicité du déroulement du débrayage. Il donne des taux de suivi élevés. Ainsi, selon lui, plus de 62% des enseignants, 55% des travailleurs de la formation professionnelle et 64% des fonctionnaires des communes ont répondu favorablement au mot d’ordre de grève.
Les autorités donnent, pour leur part, des chiffres diamétralement opposés. Ainsi, le ministère de la Formation professionnelle a indiqué que le suivi de la grève n’a pas dépassé le 1%. L’écart est énorme entre les chiffres avancés par l’une ou l’autre des deux parties. Mais un petit tour dans les écoles du centre-ville d’Alger ne donne pas forcément l’impression que des enseignants sont en grève. Les élèves semblent fréquenter normalement leurs écoles.
Par ailleurs, les sit-in prévus par l’intersyndicale n’ont pas eu lieu. De petits rassemblements sont signalés dans certaines wilaya de l’intérieur du pays. Globalement, la mobilisation ne semble pas être au rendez-vous.
Il est vrai que les taux de suivi de la grève diffèrent d’une wilaya à une autre. A titre d’exemple, à Béjaïa, les enseignants ont répondu en grand nombre à l’appel pour la grève. Un rassemblement, soutenu par des formations politiques, a même eu lieu devant la direction de l’éducation de la ville.
La grève devrait être reconduite mardi et mercredi. Trois autres jours de grève seront observés à partir du 27 novembre. Un sit-in devant l’Assemblée populaire national (APN) est également prévu à la même date, annonce l’intersyndicale de la Fonction publique.
Essaid Wakli