Football. Algérie-Lesotho/ Les enseignements d’un match sans enjeu

Redaction

L’Algérie a confirmé, hier soir, au stade de Blida, son statut de n°1 du continent en s’imposant largement face à la modeste équipe du Lesotho sur le score sans appel de 6 buts à 0 pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2017.

Quoique les Verts étaient déjà qualifiés, ils ne pouvaient se permettre de rater cette rencontre considérée comme un premier test pour le nouveau sélectionneur, Milovan Rajevac. Avec ces six buts, l’Algérie termine ces éliminatoires en tant que meilleure attaque, en portant le nombre de buts inscrits en six matchs à 25. C’est le troisième match durant lequel Slimani et ses coéquipiers se sont imposés avec un score lourd, après le 4-0 face aux Seychelles (1ère journée) et le 7 – 1 face à l’Ethiopie (3e journée). La première place (16 points) est somme toute logique.

C’est dans la continuité de cette domination offensive que Hillal Soudani, auteur d’un doublé hier soir, est le meilleur attaquant de ces éliminatoires avec un total de sept buts.

Si la qualification des Verts pour la phase finale de la CAN gabonaise a été acquise officiellement depuis la précédente journée, les éliminatoires du Mondial 2018, qui débuteront le mois prochain, sont une toute autre histoire. L’Algérie se trouve dans un groupe B difficile avec le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Zambie, même si ces deux derniers ne sont pas qualifiés à la phase finale de la CAN 2017.

Ainsi, ce match face au Lesotho se présentait comme une sorte de répétition avant la réception des Éléphants Indomptables le 9 octobre prochain. Rajevac était bien heureux de remporter, et avec un score large, sa première sortie. Mais il aurait aimé avoir en face une équipe d’un calibre plus important. Le Lesotho, dernier du groupe avec trois points seulement, s’est déplacé en Algérie avec son équipe espoir.

Si l’attaque algérienne a démontré au coach qu’il pouvait compter sur elle, ce n’est pas le cas de la défense et même du gardien qui n’ont pas du tout été sollicités. Le sélectionneur garde ses interrogations. Mbolhi manque énormément de temps de jeu. Et la paire centrale, Mejani-Belkaraoui, est toujours au stade de l’essai, le premier manquant également de temps de jeu.

Le sélectionneur national a estimé que la rencontre lui a donné «une image plus claire sur le rendement des joueurs». Rajevac n’aura pas d’autres occasions de voir son effectif avant le Cameroun. Ce 9 octobre, face à une sélection que l’Algérie n’a jamais pu vaincre en match officiel, le droit à l’erreur est proscrit. D’autant plus que le match se joue à domicile. L’équipe nationale ne devrait, en aucune manière, entamer les éliminatoires du Mondial 2018 avec une contre-performance.

Elyas Nour