L’Affaire de la tentative de corruption concernant le match de la 28e journée du groupe Est de la Ligue amateur de football, entre l’USM Annaba et l’US Biskra, a mis dans l’embarra les instances footballistiques algériennes, FAF et LNFA (Ligue nationale de football amateur), qui, pour l’instant, tardent à réagir.
Du côté de cette dernière, on affirme qu’aucune partie ne l’a saisie pour déclencher une enquête. Certaines sources affirment par contre que les services de sécurité ont commencé à interroger des personnes liées à l’affaire. Pour les faits, les deux clubs jouent l’accession en division supérieur (Ligue 2). Biskra est première avec 56 points, alors que Annaba vient derrière avec 54. Seul le premier accèdera en Ligue 2. D’où tout l’enjeu du match qui s’était terminé, rappelons-le, sur le score d’un but à zéro en faveur de l’USM Annaba. Une victoire de Biskra lui aurait permis de prendre le large, avec 8 points d’écart, et d’accéder ainsi à la Ligue 2 avant la fin du championnat.
Or, un enregistrement d’une communication qui a eu lieu la veille du match en question entre le président de l’US Biskra, Brahim Saou, et le gardien de but de l’USM Annaba, a été diffusé sur deux chaines de télévisions privées. Il y est question d’une proposition d’une somme d’argent, faite par le président de Biskra à l’endroit du gardien, afin que celui-ci aide l’USB à remporter le match. «La dernière fois vous ne m’avez même pas payé et vous me demandez de vous offrir un autre match», a même déclaré le gardien dans cette communication. C’est on ne peut plus clair une tentative de corruption pour influer sur l’issue du match.Cette preuve évidente n’a apparemment pas suffi à la Ligue amateur pour s’auto-saisir.
De plus en plus d’affaires de corruption minent le football national. En Ligue 2, lors de la dernière journée, qui a eu lieu le week-end passé, des supporters du CRB Aïn Fekroun ont arrêté la partie pendant près d’une demi-heure afin de forcer leur équipe à perdre le match à domicile face à l’AS Khroub qui l’a finalement remporté. L’objectif était de sauver Khroub et de rétrograder son rival, l’US Chaouia, en division inférieure. Malgré l’arrêt de la partie d’une demi-heure et le changement de tenue par les joueurs en cours du match, l’arbitre n’a pas jugé utile d’arrêter la partie. Là encore, la Ligue de football professionnel (LFP) ne s’est pas saisie de l’affaire.
Les affaires de corruptions se suivent et se ressemblent dans le football national et les instances ayant en charge cette discipline ne bronchent pas.
Elyas Nour