La JS Kabylie se donne, une nouvelle fois, en spectacle. Le président Mohand Chérif Hannachi, comme cela est le cas depuis plusieurs années, entraîne le club dans une nouvelle séquence de bricolage.
Deux jours après la nomination de l’entraîneur italien, Enrico Fabro, la situation est devenue kafkaïenne. L’italien a été «chassé» de l’hôtel de Gammarth, dans la banlieue de Tunis, où le club est en stage de préparation. En même moment, le Conseil d’administration du club a décidé de maintenir le duo Rahmouni-Moussouni comme entraîneurs contre l’avis de Mohand-Chérif Hannachi, en déplacement au Maroc et apparemment injoignable.
Le premier chapitre de ce vaudeville s’est donc joué, jeudi, à Gammarth où l’entraîneur Enrico Fabbro, engagé par le président Hannachi, a débarqué. Il s’est réuni avec les joueurs. Mais son « règne » a été des plus éphémères. En début de soirée, le duo Moussouni-Rahmoni est arrivé sur les lieux. Ils ont demandé à l’Italien de montrer son contrat. Ne pouvant s’exécuter car ne l’ayant pas encore signé, ils lui enjoignirent de quitter les lieux. Des dirigeants, envoyés sur place par Hannachi, n’y ont rien pu faire.
Rebondissement: vendredi, le conseil d’administration du club s’est réuni et a décidé de maintenir en poste les deux entraîneurs. Le président Hannachi, qui a apparemment le totalement perdu le sens des réalités, pointait toujours aux abonnés absents.
Devant la gravité de la situation, d’anciens joueurs veulent prendre leurs responsabilités. C’est le cas de Hamid Sadmi qui, dans un communiqué, a indiqué qu’il se proposait comme «alternative» au président Hannachi. Mais tout porte à croire que le cirque à la sauce Hannachi est loin d’être terminé !
Rania Aghiles