Des scènes de violences dans plusieurs stades et un match qui n’a pas eu lieu parce que le public du club hôte en a décidé autrement, tel est le bilan de la première journée du championnat dit professionnel de Ligue 1.
Ainsi, le match RC Relizane-NA Hussein Dey n’a pu se jouer en raison du refus du public relizanais de laisser accéder son équipe au stade. Le club en question a été interdit d’engager de nouveaux joueurs puisqu’il n’a pu assainir sa situation litigieuse avec d’anciens joueurs (des dettes qui s’élèvent apparemment à quelques milliards). L’équipe fanion allait donc se présenter au stade avec un effectif très réduit.
Par ailleurs, des scènes de violences, fort heureusement sans grande gravité, ont été enregistrées dans plusieurs stades, notamment ceux de Bologhine et du 20 Août, à Alger. La police ayant pris la décision de se retirer des stades, les ultras des uns et des autres ont trouvé là une aubaine pour régler leurs comptes.
«Certains supporteurs ont certainement profité du retrait de la police. Ces débordements signifient que les clubs ne sont pas encore prêts à assumer la responsabilité de la sécurité dans les stades», dit la Ligue sur son site Internet. Il faut dire que la décision de la police était incompréhensible.
Si, dans d’autres pays, la police ne gère pas effectivement la sécurité à l’intérieur des stades, chez nous il est encore inconcevable d’aller vers un tel schéma organisationnel. Les clubs qui n’arrivent pas à s’organiser en matière de recrutement -le cas de Relizane en est l’illustration- auront-ils la capacité de gérer des milliers de supporters ?
Ceci sans parler du fait que rien n’a été fait pour se préparer à une telle éventualité. Qui va former les milliers de stadiers nécessaires. Le retrait de la police des stades n’est pas une décision qui se prend sans en étudier l’impact. Il doit être l’aboutissement d’une longue maturation.
En tout cas, il est souhaitable que les choses reprennent leur cours normal dès la semaine prochaine, sinon, le pire est à craindre.
Elyas Nour