Football/ Raouraoua ramène l’équipe nationale à la case départ

Redaction

Après avoir renvoyé l’image d’une équipe conquérante, les Verts sont subitement redescendus de leur nuage à l’occasion du match contre le Nigéria. Il faut dire que Mohamed Raouraoua a une grande responsabilité dans cette déconfiture. 

Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a déclaré, hier soir, en marge de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe d’Algérie de football, qu’il «faut maintenant penser à la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) au Gabon qui constitue un objectif pour les Verts». «Nous devrons oublier la défaite face au Nigeria et les éliminatoires du Mondial-2018 en Russie et penser à ce qui est très proche, à savoir la CAN-2017 au Gabon. C’est un challenge très intéressant pour notre équipe nationale qui jouera ses chances à fond et pourquoi pas revenir avec le trophée à Alger», a-t-il ajouté.

Le président de l’instance footballistique nationale ne dit comment le staff technique en place compte faire pour trouver des solutions aux problèmes constatés en si peu de temps. Il ne reste à la CAN moins de deux mois. Et entre temps, il n’y a pas de dates Fifa. En d’autres termes, Leekens n’aura l’occasion de voir les joueurs à l’oeuvre qu’à quelques jours du début de la CAN. Ce qui risque de ne pas suffire pour apporter les correctifs nécessaires aux problèmes extrêmement compliqués de la défense algérienne.

Face à la pression qu’il subit, Raouraoua est tenté de faire diversion. Et quoi de mieux que dappâter les Algériens avec le trophée de la Coupe d’Afrique pour faire oublier la quasi-éliminatio» du Mondial 2018. Le patron de la FAF reconnaît, à contresens de ce qu’il affirmait dans un passé récent, que l’équipe nationale ne fait pas partie des «ténors» du football africain. «Depuis le match face à la Côte d’Ivoire en Guinée équatoriale, l’équipe nationale n’a pas eu l’occasion d’affronter un gros calibre. Aujourd’hui, nous  nous rendons compte qu’il y a un grand travail à accomplir encore pour être parmi les ténors de l’Afrique», dira-t-il.

En fait, si la sélection nationale n’a pas joué face à l’un de ces ténors depuis la CAN 2015, c’est essentiellement à cause de la stratégie de la FAF. Même si le hasard du calendrier a voulu que l’Algérie n’affronte pas une grande équipe, la FAF aurait pu chercher des adversaires plus huppés pour les matchs amicaux de la sélection.

De plus, s’il y a bien une chose qui a «déstabilisé» les joueurs, c’est l’instabilité qui a caractérisé cette année la barre technique des Verts. Depuis le départ de Christian Gourcuff, en mars dernier, il y a eu deux sélectionneurs. Le Serbe Milovan Rajevac l’a remplacé et a dirigé la sélection pour le premier match des éliminatoires face au Cameroun, avec le résultat qui a provoqué son départ. Georges Leekens est ensuite arrivé en pompier à la veille de ce second match face au Nigeria.

Les Verts n’ont pas entamés ces éliminatoires dans les meilleures conditions, d’où l’entière responsabilité de la FAF. En somme, si Raouraoua a réussi, comme il s’en vante souvent, à qualifier la sélection en Coupe du monde à deux reprises (2010 et 2014), – du moins ça s’est passé sous son règne –, il a fini, par ses approximations et sa gestion personnelle, par ramener l’EN à la case départ.

Elyas Nour   

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