Une fois n’est pas coutume, la Ligue de football professionnel (LFP) a frappé d’une main de fer. Face à des dépassements en tous genres et surtout à des comportements souvent restés impunis, la LFP a infligé des sanctions extrêmement lourdes.
Ainsi, après avoir décidé de rétrograder le club de Ain Fekroun en division amateur pour ne pas avoir «respecté l’éthique sportive», l’instance que préside Mahfoud Kerbadj a également pris l’option de radier, à vie, le président de l’US Chaouia, Abdelmadjid Yahi, du mouvement sportif national. Il est reproché au tonitruant dirigeant chaoui des déclarations où il reconnaît avoir arrangé des rencontres de football dans le passé.
A peine ce dossier clos, celui de la rencontre qui a opposé, lors du dernier jour du championnat de Ligue 1, le MC Alger à l’Entente de Sétif s’est ouvert. Là encore, la main de la ligue a été très lourde : elle prive le gardien du MCA, Fawzi Chaouchi, de dix rencontres, tandis que le portier sétifien écope, lui, de quatre rencontres de suspension. Le gardien algérois est accusé d’avoir agressé son homologue sétifien, qui s’en sort d’ailleurs avec un arrêt de travail de 2 mois à causes de multiples fractures aux genoux. Quand à Belhani, la ligue lui reproche d’avoir provoqué les supporters mouloudéens.
Ces décisions sont très lourdes. Mais elles sont le reflet de ce qu’est la scène footballistique algérienne d’aujourd’hui. Même si certains n’hésitent pas à pointer du doigt d’autres coupables, à commencer par l’arbitrage. Car, dans le cas de la rencontre entre le CRB Ain-Fekroune et l’AS El Kheroub, l’arbitre avait la possibilité d’arrêter la rencontre. Ce qu’il n’avait pas fait.
Il reste maintenant à savoir si la Ligue nationale de football maintiendra ses décisions.
Essaïd Wakli