Pour avoir dénoncé la manipulation et la corruption dont seraient coupables des responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) dans une affaire de truquage des résultats d’un match officiel entre la JS Kabylie et le CRB Aïn Fakroun, en demi-finale de la Coupe d’Algérie (2014), Mounir Bitam vient d’être sévèrement sanctionné. L’arbitre assistant international ne pourra désormais plus exercer aucune fonction ou activité en relation avec le football en Algérie.
Le verdict est finalement tombé dans l’affaire de l’arbitre assistant international, Mounir Bitam, qui a suscité un houleux débat sur les affaires de manipulation et de corruption dans le monde du football en Algérie.
Dans un communiqué publié par la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel, il est clairement dit que l’arbitre assistant international ne pourra plus jamais exercer une fonction en rapport avec le football.
Rappelons que Mounir Bitam, dont l’histoire est entrée dans les annales de l’arbitrage algérien, a publiquement dénoncé la manipulation des responsables de la FAF, en pénétrant sur le terrain, à la 26e minutes de jeu de la rencontre opposant le CA Bordj Bou Arreridj et le WA Tlemcen le 19 septembre dernier comptant pour le championnat de Ligue 2 Mobilis. Il a alors déposé son kit, le drapeau de touche et son maillot officiel, laissant apparaître une inscription sur son maillot de corps : « Kerbadj et Hammoum, une histoire d’un jeu manipulé ».
L’arbitre assistant a accusé, sans fournir les preuves nécessaires, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, de lui avoir « demandé de faire perdre la JS Kabylie contre le CRB Aïn Fakroun » en demi-finale de la Coupe d’Algérie (2014), selon l’APS.
Mounir Bitam, qui a déclaré au quotidien d’information francophone El Watan « sa détermination à aller jusqu’au bout de cette affaire », semble avoir perdu sa bataille après ce verdict de la commission de discipline de la LFP. Cette dernière a souligné son refus de fournir des preuves sur ses accusations ainsi que son entêtement à ne pas se présenter pour l’audition, « ce qui prouve le caractère diffamatoire de ses propos », a estimé la LFP.
Selon l’instance fédérale, qui a décidé en vertu de l’application de l’article 79 alinéa 2, l’interdiction pour Mounir Bitam d’exercer toute fonction et activité en relation avec le football, l’arbitre a «commis une faute professionnelle grave en tenant des propos diffamatoires répétés portant atteinte à la dignité et à l’honneur de membres de la Fédération algérienne de football ».