France/ Des intellectuels demandent la restitution de crânes de résistants à l’Algérie

Redaction

L’affaire des crânes de résistants algériens se trouvant au Musée  de l’Homme de Paris, prend une nouvelle tournure. Après des associations et des responsables algériens, c’est au tour d’intellectuels algériens et français de demander à la France de restituer ces  restes à l’Algérie.

C’est dans une tribune publiée par le quotidien français Le Monde, intitulée « Les têtes des résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’Homme », que le collectif signataire, dont Mohammed Harbi, Benjamin Stora, Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Manceron et Alain Ruscio, a souligné son vœu de « contribuer à sortir de l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France, celles dont l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent la société française« .

Ces intellectuels ont affirmé soutenir les appels de citoyens algériens à rapatrier ces dépouilles dans leur pays, pour « leur donner une sépulture digne, comme cela fut fait pour les rebelles maoris ou le résistant kanak Ataï et ses compagnons (en 2014) », rappelant les détails historiques de la révolte des Algériens de Zaâtcha contre l’occupation française.

« Après d’âpres combats, au cours desquels les Français subissent de lourdes pertes, l’oasis est conquise», ont-ils écrit, citant le témoignage de Charles Bourseul, un « ancien officier de l’armée d’Afrique », dans lequel il écrivait : « Les maisons, les terrasses sont partout envahies. Des feux de peloton couchent sur le sol tous les groupes d’Arabes que l’on rencontre. Tout ce qui reste debout dans ces groupes tombe immédiatement sous la baïonnette ». C’était essentiellement lors de cette bataille que ces restes ont été expédiés vers la France.

Après la multitude d’appels d’Algériens en faveur de la restitution de ces ossements, le directeur des collections au Muséum, Michel Guiraud, s’est dit prêt à « examiner favorablement » la demande algérienne.

Une pétition qui circule sur Internet a déjà récolté plus de 27 000 signatures.

Essaïd Wakli

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