France/ Tariq Ramadan visé par une plainte pour viol et agressions sexuelles

Redaction

L’islamologue suisse d’origine égyptienne Tariq Ramadan, connu pour être l’idéologue des Frères musulmans en Europe, est sous le coup d’une procédure judiciaire, suite à une plainte déposée par une certaine Henda Ayari, l’accusant de «viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement et intimidation».

Le petit fils de Hassan el Benna, fondateur du mouvement des Frères musulmans, est dans de sales draps. Ce dernier devrait répondre devant la justice française des accusations de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement et intimidation, ont rapporté plusieurs titres de la presse française hier vendredi.

L’islamologue et théologien est attaqué par Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque. La plainte a été déposée, vendredi, auprès du parquet de Rouen, dont relève le domicile de la plaignante.

Âgée de 40 ans, la plaignante a posté vendredi une publication sur son compte Facebook, dans laquelle elle explique qu’elle a été «victime de quelque chose de très grave, il y a plusieurs années», mais n’avait pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de «menaces de sa part».

Dans un livre qu’elle a édité en 2016, elle raconte ce qui lui est arrivé sans pour autant identifier nommément Tariq ramadan. Elle y évoque, en des termes crus, ce que lui a fait subir « un intellectuel musulman » après la présentation d’une conférence.

«Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu’il m’a fait subir. Il suffit de savoir qu’il a très largement profité de ma faiblesse», affirme Henda Ayari, assurant que quand elle s’est «rebellée», qu’elle lui a «crié d’arrêter», il l’a «insultée», «giflée» et «violentée». «Je le confirme aujourd’hui, le fameux Zoubeyr (pseudonyme donné à Tariq Ramadan dans le livre), c’est bien Tariq Ramadan», souligne-t-elleencore sur sa page Facebook.

Dans son livre, elle décrit une  «relation perverse» qui s’est arrêté au bout de quelques mois. «Depuis, il continue à donner des leçons de morale islamique, à se poser en philosophe éclairé, calme défenseur d’un islam moderne. La jeune femme lui prête aussi «un nombre impressionnant de maîtresses». «Certaines ont eu, elles aussi, à lui reprocher un comportement bestial et dégradant».

Pour l’instant, aucune réaction n’est enregistrée du côté de l’islamologue.

M. M.