Pour marquer leur deuxième jour de grève, les médecins ont tenu, mardi, un sit-in devant le ministère de la Santé à Alger. Ils ont voulu, à travers cette action, protester contre leurs «conditions de travail».
Les dizaines de médecins, dont des généralistes et des spécialistes, ont brandi des banderoles appelant notamment à l’amélioration «des conditions de vie» des professionnels. «Nos droits sont légitimes», ont scandés les protestataires. «Pour le droit à être considéré comme partenaires de dialogue», ont-il encore exigé sous le regard des policiers, venus en nombre. La présence massive des forces de l’ordre n’a pas été du goût des protestataires. «Les médecins ne sont pas des terroristes».
Les blouses blanches, parmi lesquels des généralistes, ont dénoncé l’administration pour sa mise en oeuvre d’une nouvelle organisation. «Nous assistons à une véritable chasse aux syndicalistes», dénonce Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). «Le ministère a favorisé la création d’un front syndical parallèle acquis à son programme en nous excluant de toute concertation», dénonce M. Merabet.
Les syndicalistes dénoncent également la nouvelle loi sanitaire. «L’avant-projet de loi sur la santé, élaboré unilatéralement par le gouvernement porte plusieurs articles consacrant la privatisation du secteur et le bradage des structures au dinar symbolique. Même si le texte est aujourd’hui retiré, rien ne garantit que les dispositions ne soient relancées dans le futur texte», dénonce le secrétaire général du SNPSP.
Essaïd Wakli