Fuite des cerveaux/ Ces algériens qui ont conquis la Silicon Valley  

Redaction

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Intervenant sur Radio M, Smail Chikhoun, président du Conseil d’affaires algéro-américain, s’est étendu sur le cas de ces Algériens devenus leaders de la Silicon Valley, en Californie. Il affirme que ces compatriotes génèrent de véritables fortunes à leurs employeurs.       

M. Chikhoun explique comment les Algéro-américains ont conquis ce fleuron de la technologie américaine qu’est la Silicon Valley. Leur ascension, précise-t-il, a commencé avec le départ des ingénieurs indiens et chinois qui ont répondu favorablement aux appels insistants du gouvernement de leur pays d’origine qui ont fait les efforts nécessaires en termes de conditions de travail et de salaires pour récupérer leurs compétences.

Le constat est amer. Ces créateurs de richesses sont une véritable perte pour le pays. Constat que confirme M. Chikhoun: «Malheureusement les autorités algériennes sont aujourd’hui incapables de récupérer ces ingénieurs. L’Algérie n’a même pas idée de la valeur de ces nouveaux maîtres des industries de pointe qui font gagner des sommes faramineuses à leurs entreprises». Il n’a évidemment pas manquer de faire le parallèle avec « les efforts fournis par la Chine et l’Inde qui ont réussi à rapatrier leurs ingénieurs ».

Dans la Silicon Valley, ils sont environ 800 algériens à travailler dans des entreprises prestigieuses. Nombre d’entre ces ingénieurs font de la recherche et développement des concepts novateurs. Certains autres ont acquis une renommée mondiale tel Lotfi Belkheir qui a inventé le scanner de livres le plus rapide au monde au milieu des années 2000, ou encore Farid Mohammed Mazouni qui a mis au point des semi-conducteurs pour le robot Spirit envoyé, en 2003, sur la planète Mars.

Ces compétences établies aux Etats-Unis, plus précisément dans la Silicon Valley, se sont organisés autour de l’Algerian Start-up initiative, une association ayant pour objectif d’aider les jeunes créateurs d’entreprises algériens à lancer leurs projets et en assurer la pérennité.

A-t-on une chance de les voir un jour revenir dans leur pays pour le faire profiter de leur savoir? Peu probable.

Massi M.

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