La fuite massive des sujets du Baccalauréat 2016/Un complot contre Nouria Benghabrit ?

Redaction

La fuite massive des sujets du concours du Baccalauréat 2016 a-t-elle été organisée sciemment pour déstabiliser la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, dans le but de la contraindre à la démission ?

Ces dernières 24 heures, cette question revient sur les lèvres de plusieurs connaisseurs du secteur de l’éducation. Beaucoup d’acteurs et experts de ce secteur sont étonnés par l’organisation efficace avec laquelle cette fuite de sujets des examens du BAC a été rendue possible. Le chercheur et professeur d’histoire moderne à l’université d’Oran, Rabah Lounici, a mis en exergue cette thèse dans une contribution publiée sur un média en ligne arabophone.  Le docteur Rabah Lounici explique clairement que depuis l’arrivée au ministère de l’Education de Nouria Benghabrit, « tous les moyens immoraux » y compris la « manipulation des arguments religieux » ont été déployés pour retourner l’opinion publique contre elle.

Rabah Lounici, un intellectuel respecté et réputé pour ses analyses et recherches pertinentes, s’est même posé la question si le BAC n’a pas été instrumentalisée par cette « lutte de clans autour du pouvoir » que connait  en ce moment le sommet de l’Etat. Néanmoins, il n’hésite pas à reconnaître que des erreurs ont été expressément incluses dans les copies des sujets du BAC pour discréditer Nouria Benghabrit. Les cercles hostiles à la ministre de l’Education sont allés jusqu’à organiser de manière « scandaleuse la fuite des sujets », accuse Rabah Lounici selon lequel ces manoeuvres visent à « torpiller toutes volontés de réformer l’école algérienne ». Et tout ce feuilleton sinistre témoigne, déplore notre intellectuel, de la « décadence morale » de notre société. Soulignons enfin que sur les réseaux sociaux, un large mouvement de solidarité avec Nouria Benghabrit s’est mis en place ces dernières heures. De nombreux internautes algériens constatent que cette fraude massive aux épreuves du BAC 2016 ont été orchestrées pour « obtenir le limogeage de madame Benghabrit ». Un procédé immoral qui choque et révolte…

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