Le Dr Bekkat Berkani, président de l’Ordre nationale des médecins, a déploré, lors d’une conférence organisée par le Front El Moustakbel sous le thème « financement du secteur sanitaire », la « saignée » qu’a subie le secteur de la Santé à travers la fuite des compétences algériennes, soulignant que « l’Algérie forme pour les pays occidentaux ». Il a appelé à mettre fin à ce problème et à trouver des « solutions urgentes face à ce problème ».
Il a préconisé, à cet effet, de rechercher les moyens pour profiter des connaissances de ces compétences au service du pays, dans la mesure où plusieurs d’entre elles sont « prêtes à accomplir cette mission ».
Plus globalement, il a affirmé que l’on ne peut prétendre à l’amélioration du secteur sanitaire et à la rationalisation des dépenses en matière de soins sans « s’intéresser aux ressources humaines » et ouvrir le dialogue avec les différents corps en dehors des activités syndicales; et ce, à travers l’organisation de rencontres régionales qui permettent aux différents corps d’exprimer leurs préoccupations professionnelles et de désigner des représentants pour les exposer au ministère.
Il a également abordé la question de la maintenance des équipements médicaux et la prise en charge de la santé de proximité qu’il estime être la « solution idoine » pour garantir l’équité des soins entre les différentes régions du pays, appelant par la même occasion à la tenue d’un conseil des ministres pour rechercher des solutions aux problèmes du secteur.
Abordant la question de surcharge à laquelle font face les grands établissements hospitaliers du nord et la problématique de déplacement des citoyens en quête de qualité de services, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins a préconisé d’encourager les médecins à « se fixer au lieu de leur affectation » en mettant en place des mesures incitatives, notamment des salaires attractifs et des logements.
Dr Mohamed Bekkat Berkani a estimé par ailleurs que l’application du système de contractualisation entre les Caisses nationales des Assurances Sociales et les établissements hospitaliers était la « solution idoine » pour améliorer la qualité des services et rationaliser les dépenses en matière de soins.
L.R./APS