Des garçons et des filles harcelés par la police/ « Moumouh et Thinhinane ne sont nullement des cas isolés » en Algérie

Redaction

Dan un communiqué parvenu à notre Rédaction, l’association Tharwa Fadhma n’Soumer, a dénoncé fermement l’interpellation arbitraire, de sa présidente Thinhinane Makaci, et du camarade Moumouh Kadi, militant au sein de l’association RAJ. « Interpellation que nous qualifiant de violence institutionnelle », ajoute cette association.
En effet, lundi 27 mars, vers 16h de l’après-midi, Thinhinane Makaci et Moumouh Kadi , deux jeunes citoyens algériens, ont été interpellés par les service de l’ordre et conduits vers le poste de police. Ils ont été accusés de trouble à l’ordre public et atteinte à la pudeur.

La raison de ces accusations est… une simple main sur l’épaule de Thihinane et une bise amicale en plein public. Les deux citoyens ont été interrogés pendant plus d’une heure au niveau du poste de police situé au cœur de la station de métro de la Grande Poste où il leur a été expliqué que certains affectifs « ne peuvent être tolérés ou acceptés dans un pays musulman ».

Les policiers sont allés jusqu’à prétexter une loi qui serait en vigueur dans notre pays et qui interdirait les embrassades ou gestes affectifs jugés “immoraux” entre filles et garçons dans l’espace public. Pour l’association Tharwa n’Fadhma n’Soumer, engagée depuis plus de vingt ans, pour la construction d’un état de droit, basé sur des lois civiles et égalitaires, et la justice sociale, ces dérives ne peuvent « plus être tolérées ».

« Nous sommes conscients que Moumouh et de Thinhinane ne sont nullement des cas isolés », dénonce encore en dernier lieu cette association.