L’état de santé de Kamel-Eddine Fekhar ne préoccupe pas que sa famille. Un groupe de militants des droits de l’Homme et d’intellectuels ont lancé, dimanche, un appel au militant des droits de l’Homme, Kamel-Eddine Fekhar, afin de cesser sa grève de la faim.
Les signataires du document ne veulent visiblement pas que le scénario de la mort en détention de Mohamed Tamalt ne se reproduise. «Cette cessation de la grève de la faim n’est nullement un renoncement ou une résignation face à son injuste incarcération et celle de ses camarades, depuis plus de 18 mois, sans jugement. Bien au contraire, elle participe du souci de la continuité du combat pour la dignité, sachant qu’il y’a d’autres formes de lutte qui ne mettent pas sa vie et celles de ses camarades en péril», écrivent ces militants dont l’écrivain Brahim Tazaghart, Abdelouahab Fersaoui et l’avocat Noureddine Ahmine.
«Militantes et militants des droits de l’homme et de la liberté, nous refusons d’accepter que, dans l’Algérie d’aujourd’hui, il y ait des hommes et des femmes qui soient obligés de renoncer à leur vie pour défendre leur idéal. C’est tout simplement inadmissible !», li-on encore dans le document. «Pour rendre cette exigence possible, nous appelons les militantes et les militants des droits de l’homme, les acteurs associatifs et politiques à se mobiliser pour mettre fin aux harcèlements et intimidations judiciaires à l’encontre des militants et des citoyens et pour bâtir un Etat de droit et de justice sociale qui garantira les libertés et le respect des droits humains», note le document qui devrait être signé par d’autres personnalités.
Kamel-eddine Fekhar, médecin et militant de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme), est en grève de la faim depuis plus de 2 mois. Il a été mis en prison lors des évènements de Ghardaïa en 2015.
Essaïd Wakli