Quelques heures après l’installation de Abdelmadjid Tebboune dans ses fonctions de chef de l’exécutif, la composante du gouvernement est enfin connue. Et à première vue, la révolution promise n’a pas eu lieu. Tout comme l’équipe que dirigera Tebboune n’a rien de politique.
La Présidence de la République met fin à la dualité au ministère des Affaires étrangères que gérera, seul, Abdelkader Messahel. Remtane Lamamra quitte donc le gouvernement. Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi est remplacé par l’ancien DG des Impôts, Abderrehmane Raouia. Le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb cède sa place au député FLN de Médéa, Mahdjoub Bedda, tandis que le très controversé Hamid Grine quitte le ministère de la Communication et cède sa place au directeur de l’ANEP Djamel Kaouane. De son coté, Abdelmalek Boudiaf est remplacé par Mokhtar Hazbellaoui au ministère de la Santé et Abdelouahab Nouri fait place à Mourad Benagoune qui devient ministre du Tourisme. Fatma-Zohra Zerouati est, quant à elle, la nouvelle ministre d l’Environnement.
Plus surprenant encore, le ministre des l’Energie et des Mines, Nouredine Bouterfa, est remplacé par le PDG de Sonelgaz, Mustapha Guitouni. De son coté, la ministre de la Solidarité, Mounia Meslem laisse son poste à Ghania Idalia, tandis que Hocine Necib reprend son poste de ministre des Ressources en eau en remplacement de Abdelkader Ouali.
Comme lors des précédents remaniements, trois walis arrivent au gouvernement. Ainsi, Abdelghani Zaalane, wali d’Oran, est nommé ministre des Transports et Travaux publics. Le wali de Annaba Youcef Cherfa est quand à lui chargé du portefeuille du Logement, tandis que celui de Tlemcen Saci Abdelhafid devient ministre du Commerce. Quand au DG de l’ANSEJ, Mourad Zemili, il est nommé ministre du Travail. De son coté, Abdelkader Beouazghi devient ministre de la l’Agriculture.
Par contre, les ministres de l’Intérieur, Nouredine Bedoui, celui de la Justice, Tayeb Louh, de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali ainsi que de l’Education, Nouria Benghabrit, restent au gouverement. Il en est de même pour Imane-Houda Feraoune, ministre de la Poste, Mohamed Mebarki, ministre de la Formation professionnelle, et de Abdelkader Hadjar, ministre de l’Enseignement professionnel.
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Rania Aghiles