La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saïda Neghza, a accusé Ali Haddad et Abdelmadjid Sidi Saïd d’avoir « bidouillé » la déclaration ayant sanctionné la réunion, tenue mardi, à l’hôtel Aurassi, dans laquelle l’UGTA et sept organisations patronales se sont insurgées contre Abdelmadjid Tebboune pour « l’humiliation » infligée patron de l’ETRHB. Plusieurs signatures auraient été apposées au bas de la déclaration à l’insu des concernés.
Interrogée par le site SabqPress sur la motion de soutien signée par l’UGTA et sept organisations patronales à Ali Haddad, mardi, et leur protestation contre l’humiliation infligée à l’homme d’affaires, lors d’une cérémonie de remise de diplômes à l’École nationale de sécurité sociale, samedi dernier, d’où il a été chassé par le Premier ministre, Mme Neghza, Saïda Neghza a révélé que ladite déclaration a été « retouchée » par Ali Haddad et Abdelmadjid Sidi Saïd.
Selon elle, des hommes d’affaires dont le nom figure au bas document ignoraient jusqu’à la tenue d’une telle réunion, affirmant que leur signature a été apposée à leur insu. En plus d’être lâché par le gouvernement, M. Haddad se retrouve confronté à de graves accusations formulées par des rivaux qui se sont plaints, ces dernières années, de son ambition de contrôler toutes les organisations patronales en usant quelques fois de méthodes peu orthodoxes.
Dans le même sillage, Mme Neghza a soutenu que «la déclaration de soutien rédigée par Ali Baba et les quarante voleurs n’est destinée qu’à sauver leurs intérêts en péril. Exprimer son attachement et sa fidélité au président et critiquer son Premier ministre est un non-sens qui témoigne de cet esprit mercantile».
Massi M.