Prévue pour 2016, puis pour 2017 et 2018, la livraison de la Grande mosquée n’interviendra finalement pas avant fin 2019.
L’annonce a été faite, dimanche, par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Il s’est exprimé devant journalistes lors d’une visite effectuée sur le site du chantier de la grande mosquée, en compagnie de ses homologues du Tourisme, des Affaires religieuses et du Wali d’Alger. Abdelwahid Temmar a expliqué que les retards sont dus à des contraintes techniques qui sont «désormais levées». Mais il a également tenté de justifier ce retard par la nécessité de procéder aux ornements plus chronophages que prévu. «Les travaux de décoration sont très importants, a affirmé M. Temmar, précisant que la Grande mosquée d’Alger doit être un chef-d’œuvre et un lieu de rayonnement pour la capitale et l’ensemble du territoire national.»
Le gouvernement avait récemment annoncé une rallonge budgétaire de près de 350 millions de dollars, ce qui a suscité la controverse. Surtout que la prolongation des délais va certainement en provoquer d’autres.
Les autorités veulent à tout prix inaugurer l’infrastructure avant l’élection présidentielle de 2019. Ce qui est quasiment impossible, de l’aveu même des autorités.
Rania Aghiles