Le secteur de l’Education nationale se trouve, une nouvelle fois, pris dans la tourmente des mouvements de protestation. Pour y faire face, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a choisi la voie du dialogue. Mais les syndicats autonomes ne l’entendent pas de cette oreille.
Le bilan des deux jours de grève, observés le 17 et le 18 octobre en cours, ont clairement démontré que les syndicats autonomes du secteur de l’Education nationale ont adhéré massivement à l’appel de l’intersyndicale. Ces actions de protestations cycliques, dont la prochaine est prévue pour les 24 et 25 octobre, déboucheront peut être sur une crise qui aura des répercussions certaines sur le bon déroulement de l’année scolaire.
Consciente de la délicatesse de la situation, Mme Benghebrit semble opter pour une démarche prudente et surtout, conciliante. C’est dans cette optique que la ministre a invité les syndicats autonomes de son secteur à une rencontre d’information et d’évaluation des réalisations de son département. Cette démarche pédagogique vise à absorber la colère grandissante de ces syndicats et ce, en leurs expliquant les mesures prises par son département pour répondre, dans les limites du possible, aux exigences des syndicats.
Rattrapé par une situation économique et sociale explosive, le département de Nouria Benghebrit pâtit à un point tel que le pacte de stabilité scellé, il y a de cela deux ans, avec ses partenaires sociaux est sérieusement mis en péril. Ainsi, les sanction, comprenant notamment des mises à pied, prononcées contre les participants au mouvement de protestation risqueraient d’engendrer une radicalisation de ce mouvement et rendrait ainsi, la situation plus difficile à gérer. Face à ce dilemme, la ministre doit prendre les bonnes décisions et au moment opportun. Sinon, ce sont les élèves qui pâtiront.
Massi M.