Le guéguerre algéro-marocaine se poursuit. Les autorités des deux pays poursuivent leurs chamailleries et échangent de nouvelles accusations. Une fois de plus, c’est la question du trafic de drogues qui alimente une dispute entre les deux Etats.
Du côté marocain, c’est la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Oujda qui allume la mèche. Elle vient d’accuser ouvertement des « officines algériennes » de préparer un plan « extrêmement dangereux pour submerger le royaume de comprimés psychotropes ». A en croire cette instance marocaine, des cercles proches de l’Etat algérien « ont changé du rouge en blanc la couleur de la fameuse «pilule de la mort» (bola hamra) ». Selon toute vraisemblance, cette pilule serait la » EllaOne », ou la pilule dite « du surlendemain » qui peut provoquer un avortement dans les 5 jours après un rapport sexuel.
Et à quels desseins des Algériens ont changé la couleur de cette pilule ? « Dans une tentative insidieuse visant à tromper la vigilance des services marocains », aurait conclu le Bureau marocain central des investigations judiciaires (BCIJ). Gravissime, fantaisiste ou ridicule, ces nouvelles accusations ont suscité diverses réactions en Algérie comme au Maroc. Mais, faut-il le rappeler, ce n’est pas la première fois que pareille polémique éclate entre les deux pays. Preuve en est, à maintes reprises, le Maroc a été accusé d’inonder l’Algérie de cannabis. Et les accusations proviennent toujours du directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Mohamed Benhalla.
Ces accusations installent un véritable climat de tension entre les deux pays. Un climat qui empêche les deux Etats de travailler ensemble pour lutter efficacement contre la contrebande et le trafic de drogues.