Selon plusieurs sources concordantes, Vahid Halilhodzic n’est plus le sélectionneur de l’équipe de football d’Algérie. Malgré l’insistance des supporters et du Président Abdelaziz Bouteflika en personne, le technicien bosnien n’a pas souhaité rempiler avec les Verts. Il est annoncé à la tête d’un club turc. Chronique d’un départ annoncé de longue date.
L’information n’est pas encore confirmée par le principal intéressé mais elle risque fort de donner un coup derrière la tête de nombre de supporters de l’équipe de football algérienne. Leur campagne en ligne pour le maintien de coach Vahid à la tête des Verts n’y aura rien fait. Les déclarations du Président Abdelaziz Bouteflika, qui a reçu l’entraîneur de l’Algérie, après un défile tripomhal à travers la capitale, ne l’auront pas non plus convaincu de revenir sur sa décision. Depuis le 1er juillet, Vahid Halilhodzic n’est plus le sélectionneur de l’équipe nationale, poste qu’il occupe depuis juin 2011, rapporte une partie de la presse algérienne ce samedi. Son contrat de 3 ans est arrivé à expiration le 1er juillet dernier et ne sera pas renouvelé.
Et l’ex-entraîneur du PSG n’a pas tardé à trouver une nouvelle équipe à encadrer. Vahid Halilhodzic rejoint le club turc Tranbzonspor, qu’il a entraîné lors de la saison 2005-2006, croit ainsi savoir le quotidien francophone Le Temps. « Un haut responsable de ce riche club turc, Barak Gürdal, a annoncé dans la presse locale que Halilhodzic prendra officiellement ses fonctions le 13 juillet prochain, après quelques jours de repos bien mérités suite à la belle aventure vécue en terre brésilienne avec les Fennecs qu’il a qualifiés pour la première fois de l’histoire aux huitièmes de finale du Mondial », peut-on lire dans les colonnes du Temps ce samedi. Le contrat entre les deux parties aurait été signé avant l’entame de la Coupe du Monde mais les détails du transfert n’ont pas encore été révélés.
Le journal turc Milliyet va plus en loin en prêtant au sélectionneur de l’Algérie une déclaration, qu’il aurait accordée à ce titre de presse avant son départ pour le Brésil. « J’arrive à Trabzonspor avec beaucoup d’ambitions. Je veux réussir et bâtir une grande équipe. Je connais bien la maison et ce que j’ai déjà vécu au club me servira de leçon », aurait ainsi réponduVahid Halilhodzic à Milliyet, confirmant son arrivée à Trabzonspor.
« J’en parlerai plus tard »
En réalité, le départ de Vahid Halilhodzic n’était qu’un secret de polichinelle pour les observateurs du monde footballistique algérien. Le divorce entre la Fédération algérienne de football (Faf) et son sélectionneur est consommé depuis plusieurs semaines. Certains datent la rupture définitive entre Halilhodzic et Mohamed Raouraou, président de la Faf de mai dernier, lorsque ce dernier recevait en catimini, Christian Gourcuff, pressenti pour succéder au Bosnien. Rappelons que, furieux de l’entretien entre Raouraou et Gourcuff, Halilhodzic avait tonné chez nos confrères du Parisien : « Diplomatiquement, ce qui s’est passé n’était pas correct (la visite de Gourcuff au Centre technique national en avril, NDLR). Je n’utiliserai pas d’autres mots, mais peut-être faudrait-il un peu plus de respect pour le sélectionneur ».
Tandis que la rumeur envoyant Halilhodzic en Turquie gonfle, le principal intéressé se refuse pour le moment à faire tout commentaire. Interrogé par nos confrères de L’Equipe, au lendemain de son retour à Alger, surcoach Vahid a botté en touche : « Vraiment, j’en parlerai plus tard ».