Au lieu de proposer des solutions aux différents problèmes auxquels fait face la société algérienne, certains responsables, dans une sorte de fuite en avant, préfèrent évoquer «l’ennemi extérieur» et la «passivité» de la jeunesse algérienne. C’est le cas de l’ancien ministre des Affaires religieuses, Bouabdellah Ghlamallah, nommé, il y a un mois environ, président du Haut conseil islamique (HCI).
«Nous avons plus de 40 000 travailleurs étrangers qui exercent en Algérie (…), nos jeunes n’aiment pas travailler et préfèrent s’attabler dans les cafés à jouer avec leurs smartphones que leur ont achetés leur père ou leur mère au lieu de chercher du travail. Ce qui fait qu’avec l’utilisation inadéquate d’Internet et des réseaux sociaux, les jeunes sont devenus une proie facile pour les groupes de malfaiteurs, les trafiquants de drogue, ceux de la traite humaine,etc», a déclaré Bouabdellah Ghlamallah en réponse à une question relative à l’absence de perspective chez les jeunes. Une situation due selon lui aux médias et aux nouvelles technologies.
Pour le Ministre, les jeunes algériens n’aiment pas travailler. Pour ce qui est des risques planant sur la jeunesse algérienne en particulier, et l’Algérie en général, l’ancien ministre a pointé du doit le «chiisme» qui constitue selon lui un danger pour l’unité du pays. «Supposons qu’il y ait 500 000 ou un million de chiites en Algérie. Cela constituerait une aubaine pour l’intervention de puissances étrangères dans les affaires de notre pays», a-t-il affirmé.
Elyas Nour