Lutte contre la violence dans les stades / Le huis clos, encore le huis clos, toujours le huis clos

Redaction

Les clubs du championnat de football algérien ont fait leur rentrée le week-end passé. Les supporteurs ultras aussi. Pour lutter contre la violence dans les stades, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de prendre des mesures.

La saison de football 2015/2016 a repris le week-end passé, le souvenir de la mort d’Albert Ebossé et des « émeutes » dans les tribunes planent sur les stades du pays. En match d’ouverture de la Ligue 1, le derby algérois, opposant le MC Alger au CR Belouizdad, s’est ainsi soldé par des affrontements entre supporters, jeudi passé.

Cette année, la FAF tente de prendre les devants en annonçant, dès la reprise, une série de mesures pour combattre la violence dans les stades. Ainsi, tout club de Ligue 1 ou Ligue 2, sanctionné d’un troisième match à huis clos, disputera le reste de la phase aller, ou de la phase retour, à domicile, privé de son public. C’est ce qu’a annoncé ce lundi 17 août le président de la Ligue de football professionnel (LFP), au micro de la Radio nationale. « Un public qui cause trois huis clos à son équipe ne mérite pas de la suivre », a déclaré Mahfoud Kerbadj, à la Chaîne III, avant d’ajouter : « Je ne comprends pas ce que j’ai vu. Si comme ça la première journée , qu’en sera-t-il pour le reste de la saison ? Il va falloir frapper avec une main de fer ».

Huis clos

Les clubs algérois sont ainsi les premiers à faire les frais de cette nouvelle politique. La commission de discipline de la LFP a décidé d’infliger un match à huis clos aux deux équipes de la capitale. En conséquence, le CR Belouizdad accueillera le RC Arbaa, samedi prochain pour le compte de la 20è journée de la L1, sans la présence de son public. Quant au MC Alger, il jouera devant des tribunes vides face à la JS Saoura à l’occasion de la 3è journée.

Toutefois, l’option pour le huis clos semble être une solution de facilité. Infligé, à maintes reprises, à de nombreux clubs, il n’a jamais fait reculer la violence. En somme, les instances footballistiques algériennes, dont l’incompétence se confirme à chaque saison, comptent guérir le cancer avec du paracétamol.

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