Les membres de la Commission nationale exécutive de la prévention et de la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives se sont réunis, hier, à Alger, pour «étudier» un projet de décret «fixant les modalités d’établissement et de mise à jour du fichier national des personnes interdites d’accès dans les infrastructures sportives». Un texte qui va voir le jour prochainement et qui est censé contribuer à la lutte contre la violence dans les stades.
Jusque-là, quoi qu’il se passe, les services de sécurité n’ont pas la latitude d’interdire à un supporter d’accéder au stade. La mise en pratique d’une telle décision risque d’être compliquée. En Europe, par exemple, les services de sécurité disposent de locaux qui accueillent les personnes interdites d’accès au stade du début du match de leurs équipes favorites jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre. Et si le concerné ne se présente pas, un mandat d’arrêt est lancé à son encontre. Un moyen jugé très dissuasif.
Cela sera-t-il possible en Algérie ? Il faut dire que le transfert de la sécurisation des stades de la police vers les clubs recevant via des stadiers a été jusque-là un échec. Les derniers, n’étant pas formés pour une telle mission, sont souvent recrutés parmi les supporters. Plus d’une fois, les policiers ont du réinvestir l’intérieur des stades pour rétablir l’ordre.
Elyas Nour