Constantine n’en finit pas avec les scandales. Après le vol d’un nourrisson au CHU Ibn-Badis, voici une autre affaire qui met toute l’Algérie en émoi : un citoyen de la ville, qui accompagne son bébé aux urgences de la clinique pédiatrique d’El-Mansourah découvre l’innommable. Alors que son enfant est confronté à de graves difficultés respiratoires, le père ne trouve, dans l’établissement hospitalier, que des salles vides ! Il était 5 heures du matin. Il filme la situation de l’établissement hospitalier avec son téléphone portable et la met en ligne sur les réseaux sociaux.
Pendant plus de 20 minutes, ce citoyen fait le tour de tous les services, entre dans toutes les salles, tous les laboratoires et se permet même d’avancer vers le poste de garde. Pas un chat qui bouge. Pas une personne à l’horizon. Dans une des salles, il trouve même un téléviseur allumé. Mais point de traces humaines.
Pendant ce temps, l’enfant souffre. Mais aucun infirmier ni médecin ne pointe à l’horizon. Après 20 minutes, un agent de sécurité apparaît. Il fait semblant de savoir ce qui se passe. « Je vous ai vu », dit-il timidement. « J’aurais pu voler tout l’hôpital sans que personne ne s’en rende compte », réplique le parent de l’enfant malade. Mais le gardien se rend vite à l’évidence : ses mensonges ne servent à rien.
Il n’y a ni médecin, ni infirmier. « Mon fils risque de mourir ! », s’indigne le père. « Je ne peux rien faire pour vous. Ce n’est pas mon travail ! », répond alors l’agent. « Je filme et vais transmettre ça à la Direction de la santé et poster sur les réseaux sociaux », menace encore le père.
En réponse, la DSP, qui annonce avoir « suspendu 9 médecins et infirmiers » dépose plainte contre… le papa qui a filmé un hôpital vide. Pour répondre à la situation, le directeur de la Santé refuse de parler de négligence mais préfère évoquer des « défaillances », dans les colonnes du quotidien Liberté. Il continue à défendre les employés et doute de la véracité de la vidéo, qui fait pourtant le tour de la toile.