La direction des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) a réagi aux propos tenus par l’actrice algérienne Bahia Rachedi laquelle a dénoncé le mépris dont elle aurait été victime de la part des organisateurs de cet événement lors de sa cérémonie de clôture.
Et la réaction des organisateurs tunisiens n’était pas des plus tendres. D’emblée, ils précisent que Rachdi n’était même pas en Tunisie en tant qu’invité des JCC. « Si nous reconnaissons la valeur artistique de cette grande dame de la télévision et du théâtre algérien, nous précisons que Mme Bahia Rachedi est venue dans le cadre de Sfax capitale de la culture arabe, accompagnée d’un acteur et de la coproductrice exécutive du film Augustin programmé à la demande de la production tunisienne pour un maximum de visibilité auprès du public des JCC», expliquent-ils dans un communiqué.
En ce qui concerne l’incident dénoncé par Bahia Rachedi, les organisateurs tunisiens ont déploré « l’acte indélicat commis par un agent de la sécurité ». Cependant, la direction du JCC rappelle que la place dédiée à l’actrice algérienne était bel et bien la sienne. « L’emplacement réservé à Mme Bahia n’était aucunement choisi pour l’humilier. Le protocole de l’organisation de la soirée de clôture, a réservé comme pour tous les autres festivals, les premières rangées dans l’ordre suivant : Les membres du jury, les invités des compétitions officielles et les équipes des films participants aux compétitions officielles, les invités chargés de remettre les prix, les journalistes et les acteurs du cinéma tunisien, dans les premières rangées, ce qui constitue près de 600 places ».
« Il était tout à fait normal, que Mme Bahia, ne remplissant aucun rôle dans ces catégories citées, soit placée au troisième bloc des rangées et qui n’est pas des moindres, car il y a un quatrième et dernier bloc », ajoute-t-on encore de la part des organisateurs tunisiens. Dans le même communiqué, la direction du JCC rappelle que « le même régime protocolaire a été appliqué par le comité d’organisation lors de la soirée d’ouverture sans que Mme Rachedi ne rouspète ». Par ailleurs, et comme pour dire qu’ils ont répondu favorablement à la majorité des doléances de l’équipe du film Augustin, les organisateurs indiquent que « tout au long du festival, la seule réclamation à la quelle le comité d’organisation ne pouvait donner de suite favorable, pour des raisons de surbooking à l’hôtel Africa, est celle émanant de sa productrice et demandant d’être hébergée à l’hôtel Africa et non à l’hôtel Carlton qui est pourtant réservé aux invités des projections parallèles et spéciales », indique la même source en dernier lieu.
Elyas Nour