Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie connaissent un recul considérable. Les causes de cette tendance sont le manque d’attractivité, une économie fragile, l’absence de vision à long terme et une conjoncture sécuritaire régionale désastreuse. Pourtant le Maroc, le voisin de l’Ouest, enregistre des chiffres appréciables en la matière.
Le modèle économique algérien n’est en effet guère attractif et les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’Algérie enregistre des résultats très timides: seulement 1,6 milliard de dollars d’investissements étrangers directs sont attendus en 2016, un chiffre dérisoire compte tenu du potentiel existant. Plusieurs facteurs internes et externes ont contribué à ce recul, le plus important étant sans conteste la chute du prix du pétrole.
Au niveau continental, l’Algérie marque nettement le pas. Elle n’a attiré que 1,8% des investissements étrangers en 2014, soit avant l’aggravation de la crise structurelle qui touche le pays actuellement.
Pourtant, les responsables algérien se montrent satisfaits, le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri, est intervenu, lundi, pour communiquer les chiffres de son organisme. Les projets d’investissements étrangers enregistrés dans le cadre du dispositif ANDI ont atteint les 306 sous le régime du partenariat. Quelques 126 projets ont déjà été concrétisés dans les filières industrielles et touristiques pour un montant de 78 milliards de dinars, avec à la clé 9.600 emplois.
A l’échelle maghrébine, c’est le Maroc qui se distingue. Les IDE au Maroc se sont établis, à la fin 2015, à 3,6 milliards de dollars. Il faut reconnaître que la politique du royaume chérifien en la matière est plus efficace que celle prônée par l’Algérie. L’attractivité du modèle marocain se base essentiellement sur une modernisation des infrastructures et une politique de facilitation qui a fait ses preuves.
Le Maroc demeure l’un des pays les plus attractifs en termes d’IDE et cet état de fait transparaît parfaitement à travers les différents rapports de la CNUCED. La création de zones franches constitue l’un de ses points fort, notamment celle de Tanger. Avec ses 475 entreprises venant d’Europe, des USA et de la région MENA, cette zone franche constitue un atout majeur pour l’économie marocaine.
La particularité du Maroc par rapport à son voisin Algérie, c’est le pari fait sur l’industrie de pointe. Les Marocain semblent vouloir emprunter le chemin de l’industrie du savoir et des technologies de pointe.
Massi M.