Identité/ Vers la consécration de Yennayer comme «fête légale» ?

Redaction

La célébration du nouvel an amazigh, Yennayer, qui interviendra jeudi prochain, suscite de nouveau la polémique. Les autorités sont mises sous pression afin de faire de cette journée une fête légale, donc chômée et payée dans l’ensemble du pays. Une revendication qui revient avec insistance ces derniers jours.

Ainsi, le HCA (Haut commissariat à l’amazighité) a organisé, lundi, une conférence de presse pour annoncer que plusieurs institutions de l’Etat vont être impliquées dans les célébrations du nouvel an amazigh. Le secrétaire général de cette institution rattachée à la présidence de la République, Si El Hachemi Assad, a annoncé plusieurs représentations musicales, conférences, expositions, et un petit salon  du livre, au programme de ces célébrations qui impliquent cette année, entre  autres, « les secteurs de la Culture, de l’Education nationale et de la Jeunesse  et des sports, en plus des collectivités locales et la protection civile ».

Cette « large mobilisation » pour Yennayer 2967 dénote, selon Si El Hachemi Assad, d’un « réveil identitaire » du citoyen algérien qui s’est « réconcilié avec son histoire », rapporte l’APS. Cette institution a d’ailleurs toujours plaidé en faveur de la consécration de cette date comme « fête légale ».

Plusieurs associations, personnalités et formations politiques ont également exprimé la revendication de voir le 12 janvier consacré comme «fête légale» dans la nomenclature des fêtes nationales.

Du coté des autorités, Abdelmalek Sellal a indiqué, il y a quelques jours, que «nous allons bientôt célébrer Yennayer». Faisait-il allusion à une décision politique ? Rien n’est moins sûr. Mais le ministère de l’Education nationale a donné un avant-goût de ce que sera le traitement à donner à cette fête : Yennayer sera célébré dans l’ensemble des établissements scolaires du pays. Un petit pas en avant qui en appelle bien d’autres !

Essaïd Wakli