Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville a récemment instruit les responsables des OPGI de procéder à « une vaste opération » recouvrement des créances détenues auprès des locataires du logement social qui, dans certains cas, ne se sont pas acquittés de leurs loyers depuis des années.
Les OPGI ont d’ailleurs commencé à envoyer des ultimatums aux locataires sommés de régulariser, au plus tôt, leur situation sous peine de poursuites judiciaires et dans certains cas, d’expulsion. Austérité oblige, les autorités veulent récupérer un maximum de fonds.
Les créances détenues par les OPGI sont énormes. A la fin du mois de novembre, celles de l’OPGI de Constantine, à titre d’exemple, s’élèvent à pas moins de 1,4 milliards de dinars (140 milliards de centimes). Les créances étaient encore plus importantes l’année dernière, puisque elles étaient de l’ordre de 1,8 milliards de dinars au mois de mai. Une responsable de cette OPGI a indiqué que 459 dossiers ont été transmis à la justice durant l’année en cours, alors que des mesures d’expulsion ont été prononcés contre 22 locataires.
La situation est analogue dans les autres wilayas. Les créances de l’OPGI d’Ain Temouchent s’élève à 45 milliards de centimes. Elles sont de 75 milliards à Oran. Cela donne idée de l’ampleur de la facture à l’échelle nationale.
Elyas Nour