Les efforts déployés par les autorités pour réduire la facture d’importation ne donnent pas forcément des résultats probants. Du moins pas dans le domaine du médicament où des investissements remarquables ont été réalisés.
Ainsi, selon les chiffres des services des douanes, la facture d’importation des produits pharmaceutiques a augmenté de l’ordre de 51% sur les cinq premiers mois de l’année 2016, par rapport à la même période de l’année 2015. Plus que sur la quantité, c’est la valeur de l’importation qui a flambé. Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes, le montant des importations de ces produits s’est élevée à 947,52 millions de dollars (usd) sur les cinq premiers mois de 2016, contre 628,19 millions usd à la même période de 2015, soit une hausse de 50,83%. Quant aux quantités importées, elles ont grimpé de 27,73% en s’établissant à 12.168 tonnes (t) contre 9.526 t entre les deux périodes de comparaison.
Par catégorie de produits, la facture des médicaments à usage humain s’est chiffrée à près de 890 millions usd contre 593,32 millions usd (+50%), tandis que les quantités sont passées à 10.866 t contre 8.601 t (+26,33%).
Pour les médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint 17,25 millions usd (378 t) contre 11,77 millions usd (340 t), soit des hausses de 46,5% en valeur et de 11,3% en volume.
Les produits parapharmaceutiques ne sont pas en reste Ils ont coûté 40,42 millions usd (923 t) contre 23 millions usd (585 t), soit une hausse de 75% en valeur et de 57,77% en volume.
Ces chiffres sont appelés à augmenter au cours des mois prochains. Où est alors la production nationale, censée couvrir au moins 40% des besoins du pays ?
Essaïd Wakli