Le projet de transfert d’eau In Salah-Tamanrasset a fait couler beaucoup d’encre et considérablement ponctionné les caisses de l’Etat. Le projet, lancé en grande pompe, a coûté la faramineuse somme de 2,5 milliards de dollars. Mais plusieurs années après son entame, le projet ne profite pas à tout le monde. En tout cas pas aux habitants de la ville d’In Salah, dont l’eau est pompée pour servir la population de Tamanrasset et d’autres localités.
Dans une lettre envoyée au wali délégué, les habitants de la ville de In-Salah s’insurgent contre la distribution inéquitable de l’eau dans leur ville. Pis, ils s’insurgent contre le fait que certains quartiers sont mieux desservis que d’autres. Selon le document, même la rallonge décidée par l’ancien ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, ne va pas suffire à couvrir les besoins de la ville. «Les 12 500 m3/jour promis ne profitent toujours pas à la ville», écrivent les protestataires.
Ce n’est pas la première fois que les habitants de cette localité, l’une des plus arides du sud algérien, protestent. En 2015, ils avaient organisé des mouvements de contestation visant à contrecarrer le projet de l’exploitation du gaz de schiste. Le programme a finalement été gelé.
Rania Aghiles