À l’occasion du 10e anniversaire du séisme du 10 octobre 1980, qui avait violemment frappé la wilaya de Chlef, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a publié un rapport sur la gestion de l’habitat précaire dans la région. Ce rapport, fruit de cinq mois de travail sur le terrain, souligne les conditions de vie déplorables des nombreuses familles relogées après le séisme dans des constructions en préfabriqué.
Le bureau de la LADDH de Chlef souligne la responsabilité du gouvernement algérien dans cette mauvaise gestion de l’après-séisme. « Le gouvernement algérien assume la principale responsabilité en matière de respect et de promotion des droits humains. Le gouvernement doit respecter les droits de la population chélifienne en matière de logement salubre et éradiquer le problème lié à la persistance des logements préfabriqués. Il doit protéger les droits de la population, en veillant à ce que d’autres personnes ou entités ne bafouent pas ces droits », écrit la LADDH dans son rapport.
Un rapport que la LADDH a, d’ailleurs, transmis à de nombreux responsables politiques. La LADDH invite ces responsables à plancher sur le rapport établi par son bureau de Chlef et à prendre en considération les différentes recommandations énoncées dans le rapport.
« Devant l’urgence et la gravité de la situation, nous demandons instamment à M. Le Président de la République, à M. Le Premier Ministre, à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, à Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, à Monsieur le Ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, à Messieurs les chefs de groupes parlementaires, à Monsieur le Président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, à Monsieur le Wali de la wilaya de Chlef d’intervenir pour résoudre le problème des logements en préfabriqué, à commencer par un logement durable avec un slogan meilleur ville, meilleur vie », conclut la LADDH.