Interdiction de recrutement de joueurs étrangers/ Des contrats de longue durée, la parade des clubs 

Redaction

La décision surprenante de la FAF d’interdire le recrutement de joueurs étrangers a poussé les clubs algériens à redoubler d’ingéniosité pour trouver la parade idoine. C’est ainsi que se dessine une certaine tendance à faire signer des contrats de longue durée.

Le détenteur de la Coupe d’Algérie et vice-champion, le MO Béjaia, a annoncé, aujourd’hui, le recrutement de deux joueurs sénégalais, en l’occurrence Ndoy Mohamed Waliou  et Fallou Gallas Wade qui ont paraphé respectivement des contrats de trois et quatre ans. A un peu plus de 48 heures de la fin de la période des transferts, quelques clubs se sont ainsi mis à signer des contrats, de durée longue durée, avec des joueurs étrangers. Ceci est lié à la décision de la Fédération algérienne de football (FAF) d’interdire les joueurs étrangers dès le prochain mercato.

L’instance footballistique nationale avait précisé, dans son communiqué de dimanche dernier que les éléments qui sont déjà sous contrat peuvent évoluer dans le championnat national jusqu’à la fin de leur bail. D’où la volonté de plusieurs clubs de signer des contrats de trois, quatre ans ou même plus, avec leurs joueurs étrangers afin de profiter au maximum de leurs services. Certains autres clubs envisagent de déposer dès demain des avenants, aux contrats déjà enregistrés, aux fins de rallonger leur durée.

Une démarche qui pourrait, néanmoins, leur poser quelques problèmes dans le cas où les dits joueurs étrangers ne donnent pas satisfaction sur le terrain. En effet, la FAF avait rendu publique un rapport dans lequel elle a comptabilisé le temps de jeu des joueurs étrangers la saison passée. Rares sont ceux qui ont un temps significatif. La majorité d’entre eux ne jouent pas régulièrement.

Dans cet ordre d’idées, comment pourrait faire un club pour «revendre» un joueur, avec un contrat de quatre années, si jamais il venait à ne plus donner satisfaction ? Le club perdrait forcément beaucoup d’argent.

Rappelons que la FAF avait pris cette décision pour faire, selon elle, face aux incohérences nées du recrutement des joueurs étrangers qui se fait souvent en dehors du cadre réglementaire. Il s’agit principalement de la réglementation liée au change. Les joueurs sont payés en espèce et leur argent est transféré à l’étranger sans aucune déclaration fiscale et douanière.

Elyas Nour