La législation économique algérienne agace de plus en plus les partenaires du pays. En visite de deux jours à Alger, le commissaire européen chargé de la politique du bon voisinage, Johannes Hahn, a indiqué, en des termes diplomatiques, que la règle 51/49% «peut être un frein» aux investissements étrangers dans le pays.
Les déclarations du commissaire européen ont été faites à l’issue d’une série de rencontres avec plusieurs responsables gouvernementaux algériens. Johannes Hahn a été reçu par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l’industrie, Mahdjoub Bedda, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, celui du Commerce Youcef Cherfa. Il a, entre autres, annoncé une aide de l’Union européenne pour des projets de diversification de l’économie.
Le commissaire européen ne s’exprime certainement pas en son nom personnel. Le message qu’il a porté est donc celui de l’UE dont de nombreux pays membres veulent pousser leurs entreprises à venir investir en Algérie. Mais cette règle semble freiner les ardeurs.
Instaurée lors de la Loi de Finances complémentaire de 2009, la règle des «49/51» impose à toutes les entreprises étrangères voulant investir en Algérie une association avec un partenaire local détenant la majorité des actions.
Rania Aghiles