L’Algérie est à Rio de Janeiro pour participer aux Jeux Olympiques avec sa plus grosse délégation depuis l’indépendance. 64 athlètes vont défendre les couleurs algériennes dans 13 sports. Dans certaines disciplines, comme l’escrime, le tir et la voile, il s’agit d’une grande première.
C’est l’équipe de football qui entamera la compétition. Le premier match face au Honduras est prévu pour aujourd’hui, à 19 h, au stade olympique de Rio de Janeiro. Selon le sélectionneur national, Pierre André Shurmann, aucun objectif ne lui a été assigné. N’ayant participé qu’une seule fois à un tournoi olympique, en 1980, la fédération algérienne est déjà satisfaite d’avoir arraché une deuxième participation 36 ans après.
Pour le reste des disciplines, le Comité olympique algérien (COA) table sur les sports qui ont l’habitude de valoir des médailles au pays, à l’image de l’athlétisme, de la boxe et du judo. Certains athlètes sont à ce titre très attendus, à leur tête Toufik Mekhloufi, le champion olympique en titre du 1500 m. Sa médaille d’or de Londres fait que spécialistes et observateurs s’attendent à le voir monter sur la plus haute marche du podium.
Le décathlonien Larbi Bouraada dispose également d’un grand potentiel. Il est arrivé à la 5e place lors des derniers championnats du monde. Les autres membres de l’équipe d’athlétisme, composé de 14 éléments, dont trois femmes, auront comme objectif d’améliorer leurs temps personnels. Certains tenteront d’arriver en final.
Certains boxeurs rêvent également de médaille. Mohamed Flici (- 52 kg) est médaillé de bronze lors des mondiaux de 2015 de Doha. Pour plus d’un, il peut monter sur le podium à Rio. Il y a également ses coéquipiers, Abdelkader Chadi (-64 kg), Abdelhafid Benchabla (-81 kg) et Chouaib Bouloudinat (-91 kg) qui peuvent créer la surprise.
En judo judo, une discipline qui a offert les deux médailles de 2008 (bronze pour Soraya Haddad et argent pour Amar Benikhlef), les feux seront braqués sur Abderahmane Benamadi (-90 kg), Lyès Bouyacoub (- 100 kg), Mohamed-Amine Tayeb (+ 100 kg) et Sonia Asselah (+78 kg).
La surprise pourrait aussi venir de l’escrime, une discipline avec laquelle l’Algérie participe pour la première fois. Au fleuret individuel, Victor Sintès, ancien champion du monde sous les couleurs de la France, est singulièrement attendu. Le président de la fédération algérienne estime que celui-ci a de fortes chances de monter sur le podium.
A noter qu’hormis l’édition de 2000, à Sydney, où cinq Algériens ont décroché des médailles, les autres se sont soldées par des bilans nuls.
Elyas Nour