Pour célébrer la Journée internationale de la liberté de la presse, le ministre de la Communication, Hamid Grine, n’a pas trouvé mieux que de s’attaquer aux rares médias qui osent encore dénoncer les excès et frasques pouvoir.
Hmid Grine a qualifié ces journaux «d’arrogants» qui ne «respectent aucune éthique». Parce qu’ils ont dénoncé les atteintes à la liberté de la presse, Hamid Grine estime que «ces trois journaux» font «dans l’injure et la diffamation». Une preuve supplémentaire, selon le ministre, que «la liberté de presse» est «totale» dans le pays. Il a même ajouté, dans une déclaration, faite ce mardi matin, à la radio nationale, qu’il peut bien attaquer certains journalistes pour diffamation, mais qu’il ne l’a pas fait.
Pours sans doute garder la main lourde sur les médias, notamment les journaux, le ministre de la Communication a exclu l’installation, dans l’immédiat, du Conseil supérieur de la presse écrite. «Je ne vois pas son utilité», a insisté Hamid Grine qui dit préférer le Conseil d’éthique et de déontologie.
Par contre, Hamid Grine a insinué que les autorités vont bientôt sévir contre les chaînes de télévision privées qui activent «illégalement» en Algérie. «Nous allons bientôt mettre fin à l’anarchie», a-t-il indiqué. Mais il n’a pas précisé de quelle manière il allait procéder. Il a juste rappelé que seules cinq chaînes de télévision disposent d’une autorisation de travailler en Algérie.
La loi sur la publicité va bientôt voir le jour. Selon Hamid Grine, la loi ne devrait pas s’occuper de la distribution de la publicité. Mais elle aura la charge de réguler le fonctionnement des boites de communications. Ces dernières se comptent au membre de 4000 qui sont agrées. Mais, «seules 50 travaillent réellement», explique le ministre.
Essaïd Wakli