Les « robes noires » sont désormais interdits de réseaux sociaux. L’activisme de certains avocats, notamment dans des affaires aux dimensions politiques, à l’instar de celles du défunt Mohamed Tamalt, du Dr Kamel-Eddine Fekhar et du blogueur de Béjaïa, Merzoug Touati, a fini par inquiéter au plus haut point les différents bâtonnats du pays.
Une décision interdisant aux avocats d’utiliser les réseaux sociaux, que ce soit avec leurs propres patronymes ou avec des pseudonymes, a été affichée à l’intérieur du Palais de justice de Tlemcen.
Le bâtonnat a justifié cette décision par le fait que les activités sur les réseaux sociaux ont porté «atteinte à la justice et aux principes de la profession d’avocat». Il a fixé un délai d’une semaine à ces avocats, soit jusqu’au 5 février, pour se conformer aux nouvelles dispositions sans quoi des mesures disciplinaires seront prises contre les contrevenants.
Cette mesure illustre on ne peut mieux la crainte de l’émergence d’une société civile active sur les réseaux sociaux. Conscientes du rôle qui peut être joué par les avocats, notamment ceux affiliés à la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), dans la sensibilisation des Algériens, les autorités judiciaires préfèrent anticiper en imposant des mesures restrictives.
Massi M.