Justice/ Tamalt a-t-il été victime d’un piège ?

Redaction

Avant d’être arrêté chez ses parents, qui résident au quartier Bachdjarrah, à Alger, le journaliste Mohamed Tamalt résidait à Londres. Détenteur également de la nationalité britannique, le blogueur se savait menacé par les autorités algériennes à cause notamment de ses écrits sur son site «El siyyaq el magharibi » ou sur sa page Facebook. Il s’est donc abstenu de rentrer en Algérie depuis quelques années. Cette méfiance était de mise tout au long de ces derniers mois à cause d’écrits virulents qui visaient notamment de hauts responsables de l’Etat et des membres de leur familles.

Toutes ces précautions ont poussé des observateurs à se poser la question de savoir pourquoi est-ce que le journaliste de 42 ans a décidé d’interrompre son exil londonien et de rentrer en Algérie pour passer une partie du mois de ramadan et la fête de l’aïd avec sa famille. La réponse a été donnée, lundi, par le célèbre chroniqueur Saâd Bouakba qui a révélé, dans sa chronique quotidienne sur El Khabar, qu’en vérité, le journaliste a été victime d’un «piège» tendu par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec la complicité du député islamiste Hassan Aribi.

Selon Saâd Bouakba, c’est le parlementaire de Tébessa qui aurait convaincu Tamalt de rentrer au pays sans «craindre» les représailles des autorités. La même source est convaincue qu’Aribi a agi en complice de Sellal qui, semble-t-il, voulait faire arrêter le journaliste depuis longtemps à cause notamment des innombrables écrits qui ont visé sa femme et sa fille.

Pour l’heure, le sulfureux député n’a pas démenti les affirmations de Bouakba. Ce qui peut signifier que la thèse est très probable. Surtout que lors des premiers jours de son arrivée en Algérie, Mohamed Tamalt s’est montré incroyablement certain qu’il n’allait pas être interpellé. C’est du moins ce qu’il a écrit sur sa page Facebook quelques heures seulement avant d’être interpellé.

Essaïd Wakli