La dégradation de l’environnement est un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur en Algérie. De magnifiques paysages enlaidis par des montagnes d’ordures, de belles rivières et cours d’eau pollués par des déchets de toutes sortes, des forêts brûlées et des arbres massacrées à coup de tronçonneuses. Le constat est alarmant.
Pour Karim Tedjani, responsable du site nouara-algerie.com, un site dédié à la protection de l’environnement, les textes de lois régissant la protection de l’environnement existant dans notre constitution sont pertinent, mais ce qui pose problème, c’est leur mise en oeuvre. « Entre les textes et leur application sur le terrain, il y a une grande différence », estime-t-il. « L’Algérie ne s’est doté d’un vrai ministère de l’Environnement que récemment, au début des années 2000 » et c’est ce qui explique un peu sa faible performance. D’après le blogueur, qui indique, en outre, qu’actuellement « il y a beaucoup d’efforts qui sont faits par l’Etat pour la formation et la sensibilisation sur la protection de l’environnement ».
L’un des principaux facteurs de la dégradation de l’environnement en Algérie est l’incivisme. « Le citoyen algérien est déconnecté de l’environnement. Il est très propre chez lui, mais dès qu’il franchit le seuil de sa maison, il se soucie moins de la propreté de l’espace public. Il jette partout ses ordures », regrette-t-il. « Apres dix année de terrorisme, l’Algérien a peur de la nature. Il ne la sens plus sienne. Il n’emmène plus sa famille, ses enfants passer du temps en plein air. Il ne considère plus l’espace public comme lui appartenant. Du coup, il ne se soucie plus de le protéger », explique-t-il.
Le blogueur regrette la gestion des déchets du type « écologie-éboueurs » qui se fait actuellement en Algérie. Pour Karim Tedjani, notre pays peut faire beaucoup mieux en la matière, « cela en mettant en place des mécanisme performants de collecte, de tri et de recyclage des déchets ». Ce mécanisme générateur d’emplois et de richesses peut parfaitement réussir dans notre pays. « Quand le citoyen saura qu’il peut vendre ses déchets et qu’en plus, il pourra acheter des produits beaucoup moins chers, fabriqués à base de ses déchets recyclés, il n’y aura plus personne qui jettera ses ordures partout », dit-il. Et d’ajouter: « 70% des déchets sont des déchets organiques qui n’ont pas leur place dans les poubelles, mais qui doivent être exploité pour le compostage ». Quoique » le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », comme le dit si bien l’adage.