Crise de lait en sachet/ Colaital affirme avoir augmenté la production

Redaction

Le marché du lait en sachet observe depuis plusieurs jours une crise aiguë en matière d’approvisionnement. Des queues interminables se forment chaque jour devant les rares commerces qui en écoulent encore. Les pouvoirs publics, comme à leur habitude, crient au complot et promettent de remédier à la situation.

Mouloud Harim, directeur général du Groupe industriel des productions laitières (Giplait), qui détient les deux plus grandes laiteries du centre, Boudouaou et Birkhadem (Colaital), a déclaré, hier, que son entreprise a porté à la hausse sa production, depuis vendredi dernier, passant de 550 000 litres/jour à un million de litres/jour. Un niveau qui peut encore, selon ses propos, être dépassé en cas de besoin.

La hausse de la production de Giplait de près de 100% contredit les déclarations du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum, qui avait affirmé, jeudi dernier, que cette crise n’existait pas: «Je suis formel. Dans les conditions actuelles, il ne peut pas y avoir de pénurie de lait et si celle-ci venait à se manifester, cela voudrait dire qu’elle a été organisée».

Le DG de Giplait rejoint le ministre en évoquant des «comportements frauduleux de certains propriétaires de laiteries privés».

Par ailleurs, si dans un premier temps certains responsables ont fait référence à une baisse de 6% dans l’importation de la poudre de lait, celui-ci dément carrément ce manque en affirmant que cette poudre est distribué, selon les quotas initiaux à tous les producteurst, qu’il soient publics ou privés.

De son côté, Fathi Messar, directeur général de l’Office national interprofessionnel de lait (ONIL), organisme qui importe cette matière première et la distribue, a affirmé que l’Algérie dispose d’un stock permettant d’assurer l’approvisionnement des laiteries jusqu’à la fin de l’année.

En tous cas, les DG de Gilpait et ONIL, affirment que ce problème de lait sera réglé dans les 48 heures avec la hausse de la production publique. Ils se sont accordés à dire que le problème est toujours lié au détournement de la poudre de lait par certains pour la production de fromages et autres dérivés du lait. Une enquête a été menée et les conclusions sont entre les mains du gouvernement…

Elyas Nour

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