L’Algérie vient d’être classée au 7e rang des économies les plus attrayantes en Afrique, selon le dernier Africa Investment Index 2016 (AII) réalisé par la succursale de recherche indépendante de Quantum Global, un groupe international de sociétés actives dans les domaines du capital-investissement ainsi que de la recherche macroéconomique et de la modélisation économétrique.
Il faut savoir que l’AII est construit à partir d’indicateurs macroéconomiques et financiers et des indicateurs Ease of Doing Business Indicators (DBI) du Groupe de la Banque mondiale. Les indicateurs DBI classent les pays en fonction de l’orientation de leur environnement réglementaire en faveur de l’exploitation des entreprises. L’AII se concentre sur six piliers ou facteurs, parmi un large éventail d’indicateurs d’investissement, qui comprennent la part des investissements nationaux dans le PIB, la part totale nette des entrées d’IED en Afrique, les prévisions de croissance du PIB, la croissance du PIB en fonction de l’augmentation démographique, le taux d’intérêt réel, la différence entre la croissance de la masse monétaire et la croissance du PIB, le différentiel d’inflation, la cote de crédit, la couverture d’importation, la part de la dette extérieure du pays dans son RNB, la balance des comptes courants, la facilité de mener des affaires et la taille de la population du pays.
Les indicateurs de l’AII reposent sur des données secondaires recueillies parmi les indicateurs de développement de la Banque mondiale, du FMI World Economic Outlook, du Centre de données de la CNUCED et de ses propres estimations.
Si l’Algérie arrive à intégrer le Top 10 des destinations africaines qui attirent les investissements, elle demeure devancées par les 5 premiers pays africains jugés par cet index comme étant les plus fiables et attrayants de tout le continent.
Selon le rapport, les cinq principales destinations d’investissement en Afrique ont attiré un IED global de 13,6 milliards de dollars. Le Maroc a été classé deuxième sur l’index grâce à sa forte croissance économique, sa position géographique stratégique, l’augmentation des investissements directs étrangers, sa balance de couverture des importations et son environnement d’affaires globalement favorable. L’Égypte s’est vu attribuer le troisième rang en raison de l’augmentation des investissements directs étrangers et de sa population urbaine croissante. Le quatrième pays sur la liste, l’Afrique du Sud, s’est distingué grâce à la croissance de son PIB, la facilité de faire des affaires dans le pays et son importante population. Enfin, la Zambie a été classée cinquième sur la liste sur la base de son investissement intérieur et de sa disponibilité monétaire.
La première place est revenue au Botswana qui se démarque par divers facteurs, dont la meilleure cote de crédit, la balance des comptes courants, la couverture de l’importation et la facilité des affaires. C’est dire enfin que l’Algérie a encore beaucoup de progrès à accomplir pour concurrencer ces pays africains.