L’Algérie, le pays aux 100 candidats à la présidentielle 2014

Redaction

L’élection présidentielle algérienne ressemblerait presque à un jeu télévisé : ils sont 100 à tenter leur chance, mais il n’en restera qu’un. En effet ils sont déjà 100 à avoir retirer leurs formulaires de signatures pour valider leur candidature à la présidentielle d’avril prochain, nous apprend le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales.

Ils n’ont plus qu’une semaine pour postuler à la fonction de Président. Le 4 mars, selon les dispositions de la loi électorale, sera la date définitive pour déposer son dossier de candidature comportant notamment 60 000 signatures de citoyens ou 600 parrainages d’élus, récoltés à travers 25 wilayas. Il est évident qu’il y aura beaucoup de volontaires mais très peu d’élus. En moyenne ils sont entre 4 et 7 candidats à réunir toutes les exigences requises : âgés d’au moins 40 ans, disposer des signatures et parrainages, être seulement de nationalité  algérienne et musulman de confession… Un rien peut invalider une candidature.

2014 semble donc être l’année de l’espoir puisque jamais autant de candidatures n’ont émergé au cours d’une présidentielle. Il faut rappeler que jusqu’à samedi 22 février le Président actuel n’avait jamais évoqué sa participation au prochain scrutin. Or l’on s’attendait à ce que l’annonce faite par le Premier Ministre [ndlr concernant Abdelaziz Bouteflika  à nouveau en course pour la présidentielle] découragera les postulants. Au contraire, il y a eu un boom des candidatures. Sûrs d’eux les candidats ? Ou contestataires ? L’idée d’un 4e mandat engendre des ambitions politiques chez les Algériens dont l’envie forte est d’avoir un changement. Au vu des multiples réactions de la classe politique algérienne et de la société civile, les candidats se sont pressés pour dire non à un 4e mandat, ou tout simplement par opportunisme électoral, afin de profiter de la baisse de popularité d’Abdelaziz Bouteflika.

Le regard est désormais tourné vers le Conseil Constitutionnel, qui est le seul à pouvoir statuer sur leur sort. Il faut compter 10 jours à partir de la date de dépôt pour obtenir une réponse. Et à la fin, tous les noms des candidats retenus et légitimes seront alors indiqués dans un décret publié au Journal Officiel.